18 May.
temps de lecture 6'
En partenariat avec la coopérative Yeyasso, Galler mène des projets de terrain pour bâtir un monde équitable et durable. Préparez-vous pour le départ, on vous emmène en Côte d’Ivoire !
En ce début mai, une petite équipe de la Chocolaterie, accompagnée de journalistes et représentants de Fairtrade Belgique, s’est envolée pour la Côte d’Ivoire. Destination ? La région de Man, l’une des plus touchées par la pauvreté et la déforestation.
C’est sur ce territoire, au cœur du pays du cacao, que la coopérative Yeyasso a vu le jour en 2006. Yeyasso signifie « maison de l’espoir » en langue Mahouka. Un nom qui lui va comme un gant ! Sa devise ? « Tous ensemble pour un avenir meilleur ». La coopérative Yeyasso et la Chocolaterie Galler étaient faites pour se rencontrer !
Galler x Yeyasso
Pour poser le socle de leur partenariat et assurer une juste rémunération des producteurs, Yeyasso et Galler ont d’abord fait le nécessaire pour obtenir la certification Fairtrade en 2020. Ce premier pas a déjà permis d’augmenter le revenu des 1 218 cacaoculteurs faisant partie du projet commun. Mais notre partenariat ne s’arrête pas là ! Ensemble, nous avons voulu aller plus loin en développant des projets de terrain sur le long terme.
L’un de ces projets, baptisé People, Planet & Cocoa est soutenu par le fonds Business Partnership Facility de la Fondation Roi Baudouin. Il agit sur trois axes : l’agroforesterie, la diversification des revenus et l’autonomisation des femmes.
Ainsi, avec la labélisation, nous avons mis sur pied un véritable écosystème qui anime les trois piliers du développement durable : l’économique, l’environnemental et le social.
Diversification des cultures
Mais revenons à notre voyage… En ce matin du 6 mai, les femmes du village de Yapleu se sont réunies pour nous accueillir chaleureusement. Avec elles, nous découvrons la culture du manioc. Quel rapport avec le chocolat ?, pensez-vous peut-être. C’est simple : dans la région du Man, la taille des parcelles de cacao est trop restreinte pour pouvoir assurer aux familles de cacaoculteurs un revenu suffisant. Afin de diversifier les sources de revenus, Galler et Yeyasso ont accompagné des associations de femmes pour développer avec elles des cultures permettant de compléter leurs revenus : du manioc, mais aussi du riz et du maïs.
Agroforesterie
Après cette première visite, direction la forêt pour rencontrer les cacaoculteurs et découvrir les projets d’agroforesteries menés par Jean-Louis Doucet, professeur de foresterie tropicale à Gembloux Agro-Bio Tech (Université de Liège), en collaboration avec le Professeur Lambert de l’Université de Nangui Abrogoua, la coopérative et ses cacaoculteurs.
En résumé, l’agroforesterie consiste à gérer les plantations de cacaoyer de façon différente : au lieu de pratiquer la monoculture de cacaoyer, dévastatrice pour l’environnement, on y intègre de nouvelles espèces d’arbres. Celles-ci apportent notamment de l’ombrage, ce qui régule la température et minimise l’évaporation, et favorisent la biodiversité et la fertilité des sols. Pas moins de 18.342 arbres ont déjà été plantés, l’objectif étant d’atteindre les 50.000. Il peut s’agir d’arbres fruitiers, mais aussi de bois d’œuvre : ces essences permettent également aux cacoculteurs de générer des revenus complémentaires lors de la saison creuse du cacao.
Pépinières
Le lendemain matin, direction la pépinière de Bogouiné. C’est ici que les arbres destinés à rejoindre les cacaocultures commencent leur croissance. Karim, en charge du projet, nous guide parmi les plants, accompagné de deux responsables de la pépinière.
Au total, dans la périphérie de Man, 4 pépinières ont été construites avec des matériaux locaux et biodégradables. Leur capacité totale est de 66 000 plants. 38 964 plants sont déjà en production.
Tricycles et machines de transformation du riz et du manioc
Cet après-midi-là, c’est la fête au village de Douélé ! Des tricycles, financés par le projet People Planet and Cocoa, sont remis aux 8 associations de femmes des villages environnants. Ils leur permettront d’acheminer le riz et le manioc récoltés sur le marché de Man. Par ailleurs, 6 machines de transformation du manioc et du riz sont aussi délivrées. De quoi renforcer encore l’autonomisation financière des femmes, et de là, la scolarisation des enfants et les soins de santé.
Ericka, de l’Association des femmes de Yapleu et Mathias, cacaolculteur à Bogouiné, profitent de l’occasion pour partager leur expérience sur le travail mené avec la Woman School of Leadership de Fairtrade Africa. Cette session de formation vise à renforcer l’autonomie des femmes et elle a apporté de nombreux changements dans leur communauté. Celles-ci participent désormais aux réunions de village, certaines ont reçu des parcelles de cacao et ont gagné en confiance et en leadership pour mener à bien de nouveaux projets de diversification des revenus.
Il est temps de se dire au revoir…
Avant de quitter Man, dernier arrêt au village de Gouégolé pour y découvrir la construction toute récente de claies de séchage et de bacs de fermentation pour les fèves de cacao. Nous avons bénéficié d’un merveilleux accueil !
Isabelle, en charge des projets éthiques et durables de la Chocolaterie, a reçu un pagne de la tribu locale des Yakuba. Yeo, directeur de la coopérative Yeyasso, s’est vu également remettre la tenue traditionnelle.
Enfin, de retour à Abidjan, nous avons rencontré son excellence Michael Wimmer, ambassadeur de Belgique en Côte d’Ivoire. Nous avons échangé avec lui sur les projets que nous menons et notre volonté de construire un monde plus équitable et durable.
Une chose est sûre : cette belle aventure ne fait que commencer !
Découvrez nos actions en Côte d’Ivoire dans la presse
Rendez-vous ce vendredi 20 mai dans l’émission « C’est du Belge » sur la RTBF et dès le 21 mai sur Evenaar TV. Des articles paraîtront également prochainement dans la Meuse et le magazine Imagine Demain le Monde.
Partager sur
Actualités